Je précise avant tout que ce texte à été écrit il y a quelques mois. Cependant, j'aime à les reprendre et à les livrer dans leur nature d'origine. Une nature qu'il ne faut pas prendre au premier degré de toute façon.
A l'aube de mes cinquante ans, je vois parfois la vérité en face, celle qui m'isole d'une éventuelle vie de couple. Fallait-il que mon éducation si douloureuse pour avoir rejeté l'idée d'un autre quotidien que celui de mon indépendance. Fallait-il que les paroles entendues et les souvenirs vécus fassent aussi mal pour que je veuille à ce point les fuir. Grandir dans des notions tronquées ou seule la ou le mensonge est hissé comme un étendard sur un piedestal. Ouvrir les yeux sur des comportements vulgaires que l'on estime ensuite à la limite du malsain. Confondre les valeurs avec un massacre moral en préservant les poubelles ménagères de sa vie. Ignorer, cacher, mentir, c'est tout ce que j'ai connue plus jeune, tout ce qui m'a véritablement blessée. On peut dire que tous celà n'est pas grave, être née dans un milieu ou le bricolage humain est un loisir fait encore plus mal que tout le reste. Ne pas être comme les autres en essayant de garder la tête haute à fait ma force. Comme on peut être ivre avec de l'alcool, les gens toxiques vous soulent aussi et heureusement on les fuit bien vite. Trahisons, mensonges injustices et indifférence forment un cocktail destructeur pour se construire. Régulièrement abreuvée par des scènes les plus absurdes les unes que les autres, je suis partie. Rien à été facile car la confiance laisse place à la méfiance puis j'ai grandit.. Pourtant je n'ai gardé aucune haine envers les hommes, ni de rancune envers les femmes. Pourtant dans ma vie sentimentale je n'ai jamais pu être comme la majorité des gens.Je ne voulais pas, je ne voulais plus ou je ne supportais plus une relation dite à long terme. La peur peut être de l'engrenage et le dégout surement de ce que j'ai pu voir ou entendre. J'ai tenté d'analyser tous ca et je me suis même confié à une psy du couple. Peine perdue c'est vrai qu'elle m'a dit que je n'avait pas croisé le bon mais mes relations étaient toujours aussi ponctuelles car quelque chose me barrait la route. L'ennui, la routine, les complications me fesaient peur, Je ne savais pas faire face à tous ca et j'étais dos au mur face à mes exigeances. Je partais.... C'est vrai que la vie ne m'a pas épargnée mais j'ai pris l'enrichissement partout. J'ai tissé des liens solides mais pas constants, j'ai tenté de me faire la morale mais je n'ai pas réussis. je me suis dis que je n'étais pas vraiment faite pour une relation conventionnelle. Dans le doute j'épluches dans la crainte je mets un terme et dans la forme des distances. Je me demande quand je retrouverais confiance comme tant d'autres individus. Quand pourrais-je accepter les concessions qui me paraissent encore aujourd'hui contre nature. Pourquoi ne suis-je pas en mesure de construire comme la majorité des gens. C'est vrai que je ne suis pas matérialiste et que je ne demande pas sur cette terre une belle maison. J'attends que l'on me comprenne afin de croiser enfin l'ame soeur si elle existe encore pour moi. C'est vrai que j'ai du mal à me contraindre, à me résoudre tant il a fallut que je mènes un combat pour me construire. C'est vrai que je n'ai jamais eue peur d'être seule non plus alors qu'être à deux à cause de mon enfance je le redoutes encore. Je redoutes au fonds de moi de tomber à nouveau dans cette vie malsaine ou le mensonge à pris place comme un ver dans une pomme. Je redoutes aussi la débilité pour préserver deux ou trois merdes dont on à pas besoin en plus. Surement ma jeunesse m'a fait souffrir plus que je ne le croyait pour me marquer au fer rouge alors que je ne le méritais pas. Une souffrance que j'aimerais bien voir s'en aller pour ne plus revenir et mener une vie dite normale à deux. Pour me dire aussi que c'est possible et que je n'ai pas été marqué d'une encre indélébile. Face à tous cela, ca fait du bien de vider son sac pour le laisser derrière soi et je suis sure que je ne suis pas la seule. Petits frères ou petites soeurs de coeur, la vie ne nous aide pas toujours à être nous même sans nous protèger systématiquement alors en y pensant, je vais juste me dire que tout est possible....... une ancienne anarcho-sentimentale......