Créer un site internet

Bien plus tard arrivée à Rouen

sylvie Ponee Par Le 26/11/2014 0

Je passe les détails trop sordides de mon existence car malheureusement ils ne sont pas dignes d'interet. Je ne connaissais rien de la vie et en cherchant un échappatoire, j'ai eue une enfant bien trop jeune. Je ne regrette rien même si j'ai connu le plus sordide qu'on puisse imaginer. Je suis partie de tout cela car l'ambition de connaitre une autre vie m'a sortie la tête de l'eau et de m'enfuir de cette région ou à l'époque être complètement stupide était une fierté. Il faut dire que dans la petite ville ou j'ai connu tous ces déboires, ils sont réellement stupides à un point que c'est encore plus étrange que l'auberge ou se trouve l'arpenteur dans le Chateau de Franz Kafka. La seule différence est que j'ai réussis à partir à Rouen. Je n'avais rien qu'une petite chambre car une copine connue en stage m'avait hébergé un peu plus d'une semaine. J'étais arrivée la et le plus fort avec une pelle de valises et seulement que deux mains. Je me suis débrouillée donc j'ai trouvé une chambre et un travail dans un magasin, Place St Mars. J'étais rentrée au culot pour avoir du boulot parmis une file de demandeurs qui attendaient tous devant la porte. S'était pas génial comme taf mais je m'en foutais, de toute facon dans la grande distribution c'est un concours permanent pour celui qui sera le plus con. Les autres ne me calculaient pas, moi je les observais s'agiter et se tirer dans les pattes pour la gloire et la considération du patron. Un patron qui s'en foutait d'ailleurs car à part compter ses billes on ne le voyait pas plus que ca. Moi venue direct de la campagne reculée, quel choc.... les bars, le bruit des bus, la pollution, la pluie sur le macadam orangé lorsque l'on rentre quand il fait nuit. J'ai vite épousé la sollitude car au fond de moi j'en avais besoin. Ce phénomène qui fait que tant de gens se croisent mais ne se regardent pas, ou l'on est seule dans les rues peuplées pourtant de gens de toutes sortes, j'aimais bien. Un peu sauvage, je ne m'arrétais que chez un bouquiniste en rentrant car je voulais tout reprendre à zéro et je m'interressais à tout. J'ai travaillé des nuits entières en allant au boulot le jour pour maitriser un francais correct. Je m'interessais à tout, aux Beaux Arts, aux expositions, à la sculpture, à la photo, tout m'attirait. J'adorais apprendre de la vie, des autres avec une distance suffisante dont j'avais besoin. Les idiots m'avaient tellement empéchés de vivre et fait de mal dans ma jeunesse que je me retrouvais libre à Rouen en appréciant la liberté d'apprendre, de construire mes valeurs et mon expérience en oubliant peu à peu les imbéciles....

Images 1

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam