Direction la Normandie...

sylvie Ponee Par Le 07/07/2014 0

Dans Une longue aventure, l'histoire de ma vie

Partis de Sées ou mon seul bon souvenir était des spécialités en confiserie, une sorte de bonbon en forme de noisette, nous voilà donc encore repartis direction la Normandie cette fois. Nous avons posés nos valises, au Haras de Saint Maclou pour la première fois. Nous arrivions dans une propriété impressionnante en longeant une rangée d'arbres ou l'on distinguait une piscine.  Plus loin, un chateau qui datait de la renaissance anciennement décoré par Ronsart. J'en avais plein les yeux et je me disais en voyant un sous bois sur le coté que je me plairais bien ici. Mon père décrochait un travail d'homme d'entretien et ma mère de cuisinière. Nous étions sur les terres d'un propriétaire Anglais qui devait réunir au moins 300 hectares pour l'écurie d'Allan Chlore connu sur Deauville pour acheter des chevaux aux enchères. Un autre monde qui contraste tant avec la misère que nous avions connus. Fait le plus bizarre, on enviait rien, même le plus luxueux, comme quoi... Pour la première fois depuis des années ce qui m'a marqué en revanche c'est la beauté de l'appartement ou nous étions logés. Biensur je n'y voyais que les bons cotés étant gosse mais le fait d'avoir une chambre qui remplacait la soue à cochons, une salle à manger et avoir pour la première fois une baignoire était véritablement un luxe impensable quelques mois auparavant. J'allais donc à l'école dans le bled, et souvent je me balladais dans le bois ou passais du temps avec les chevaux. C'est con, il ne disent rien, ils ne pensent qu'à manger mais c'est tellement plus reposant que d'entendre les éternelles préoccupations qu'on à entendu mille fois. Je me suis balladée dans le chateau aussi mais il fallait faire attention aux planchers déja vétustes, j'ai pu y voir des fresques de Boucher à l'abandon. Le chateau lui aussi avait vu tant de chose dont les pillages successifs depuis la révolution. Il se dressait au coeur des allées, fier et puissant comme si rien ne l'avait affecté. Mais dans la vie nous ne sommes pas de pierre, mais je trouvais en ces lieux une sorte de quiétude. Quand le directeur n'était pas la on pouvait même profiter de la piscine en se fesant discret. Au milieu des vieilles pierres, vivait le gardien du chateau le père Goullain, qui avait gardé un esprit domestique qui à traversé les siècles. Pas méchant, j'ai juste eue la consigne de faire attention car il avait un gout particulier semble t'il pour la lecture de revue porno dans les douves du chateau asséchées depuis longtemps. A l'école, j'essayais de m'intégrer mais j'étais toujours en décalage alors que ma soeur pendant ce temps était toujours aux yeux de mes parents un petit génie. Je n'en suis pas amère, loin de la car j'ai appris à porter mon regard ailleurs, sur la nature les arbres ou les oiseaux, c'est peut être ce regard qui m'a permis d'écrire et de dépeindre aujourd'hui ce qui me tient à coeur. J'ai pris du recul en grandissant et de l'assurance aussi face à tout ca. Puis au bout d'un an ou deux le vent à encore tourné, la tranquilité à laissé place à un départ, les choses tournaient au vinaigre dans leurs boulots. Finis la belle vie ou on est content de rentrer de l'école pour se ballader, d'aller voir les poulains... On repartait encore à zéro.....

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