Une vie qui commence sur les routes

sylvie Ponee Par Le 09/06/2014 0

Dans Une longue aventure, l'histoire de ma vie

Comme promis, je commence par raconter une partie de ma vie par épisode car, comme dans une autre vie certains passages restent vagues pour avoir appris à les oublier.  Je précise avant tout que je n'ai pas décidé de coucher des souvenirs sur le net pour faire pleurer dans les chaumières, ca n'aurait aucun interêt mais juste livrer un tableau même si je reconnais qu'il peut paraitre triste. Peu importe on ne peut rien refaire ni changer j'ai grandie dans une sorte de chaos dont je ne suis pas amère, j'ai ainsi appris  à évoluer,  à prendre du recul malgré les cicatrices que vous à offert la vie. Il faut tout d'abord préciser que mes parents étaient Parisiens, pour ma prime enfance, je me souviens plus trop hormis la cime des arbres que je voyais défiler car les premières années étaient sur les routes. Ils n'étaient pas des gens du voyage non plus, mon père est  né porte d'Italie et ma mère à Nanterre. Rien à voir même, toutes mes origines sont à Paris, mon arrière grand mère parternelle était de Belleville, elle était à l'école avec Maurice Chevalier quand à son époux, il est mort après la 1ére guerre mondiale. Mes grands parents du coté de mon père habitaient Gournay sur Marne et du coté de ma mère bien que je ne les ai vu qu'une fois seulement, mon grand père et sa nouvelle femme habitaient à Rueilmalmaison. Je dis nouvelle femme car ma grand mère est morte très jeune et je ne l'ai pas connue. Ils étaient tous les deux professeurs au Conservatoire de Paris et avaient une petite école de musique à Rueil. Pour mes grands parents coté paternel, mon grand père était expert en tapis d'Orient et ma grand mère au foyer. Sinon, je ne connais pas grand monde dans la famille, une tante un peu excentrique qui habitait Paris autrefois, une cousine qui s'appelle Virginie, un frère que je n'ai vu qu'une fois qui était à l'époque à la Garenne Colombe et une soeur dans le sud avec laquelle, je ne souhaites aucun contact. Décidés donc à fuir la région Parisienne à l'époque ou mon père était taxi et ma mère au foyer, voila donc la bonne idée de partir sur les routes de France avec une Chambort et une caravane. J'ai passé les trois premières années de ma vie sur les routes et en Bretagne à Portivy dans la Baie de Quiberon    ou la bas j'avais une nourrice qui s'appellait Mélanie car ils vendaient des babioles merdiques sur les marchés. Mais comme les bonnes choses ont une fin, ils ont décidés de repartir. Les années qui ont suivies, je ne m'en rappelle pas trop à part une halte au commissariat, je pense que j'avais deux ans. Mes premiers vrais souvenirs sont donc dans la Sarthe quand la caravane commencait à tomber en ruine, et qu'avec deux enfants, ils n'ont eus d'autre choix que de poser nos valises dans un petit village qui s'appelle Saint Jean de la Motte. Cette époque la m'a vraiment marqué comme une période sombre, la caravane était encrée au sol et marquait la fin des voyages, pire même quand pour le coté comique la brave Chambort qui servait ensuite de serre à les tomates s'est transformé en 2cv. Mon père à trouvé un boulot à ramasser des champignons aux Royal Champignonières et ma mère s'est remise à boire dans ce trou paumé. Elle ne buvait pas raisonnablement, mais de plus en plus et cachait ses litrons comme elle les appelait dans un puit pour les garder au frais. De son coté mon père était délégué syndical et se crevait le cul à convaincre les autres salariés pour instaurer le droit du travail dans leur boite. Souvent, il rentrait en hurlant en voyant ma mère soule qui s'était encore cramé les cheveux à la lueur de la bougie. Il faut dire qu'à part le puit, il n'y avait ni eau ni électricité. Et le vent se levait dans les voiles, elle  fini un jour par se pencher un peu trop et commencait à ressembler à une torche humaine. Il faut alors imaginer le tableau pour une enfant de trois ou quatre ans une caravane, sur un terrain vague, une voiture en ruine, et la 2cv. Je commencais à aller à l'école maternelle et fringueée comme l'as de pique, on était assimilé à d'autres pouilleux du coin qui étaient quand à eux vétus de sacs à patates. C'était dur ... très dur.. On dormait encore dans la caravane et le soir souvent je les entendais dire ont aurait jamais du avoir de momes ... les seuls moments de joie étaient lorsqu'un ami venu de Créteil venait nous voir, je l'appelais tonton Guy, il nous donnait des bonbons ou quand les voisins venaient dans leur résidence secondaire dans la maison d'à coté. Surement devaient ils avoir pitié en nous invitant le temps d'un gouter, moment que l'on ne connaissait pas était magique dans une maison propre en buvant un jus d'orange dans une salle de jeux. 

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et que dans un élan d'aventure, ils ont voulus partir à la campagne

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